[ETUDE] Un rapport sur la sémantique et les concepts de la restauration écologique | ERC NA

Dans la perspective d’une future adoption du Règlement européen pour la restauration de la nature, cette étude intitulée “La restauration écologique : analyse sémantique, concepts associés et stratégies d’intervention” menée par Diane Laforge et ses collaborateurs, propose un cadrage conceptuel autour de la restauration écologique. En particulier, un point-clé de l’étude est l’élaboration d’une définition complète de la restauration ainsi qu’une clarification des concepts qui lui sont liés et des différentes stratégies d’intervention de restauration (restauration passive/active, restauration naturelle/assistée/reconstructive, etc.). Ces éléments visent à favoriser l’application d’un langage commun pour accompagner les acteurs de l’environnement dans la mise en œuvre de la restauration à l’échelle nationale.

Quatre éléments-clés  ressortent de cette étude :

  1. Clarification conceptuelle : une définition complète de la “restauration” est proposée :
    “La restauration (« restauration écologique » / « restauration des écosystèmes ») est un processus intentionnel visant à permettre la récupération d’un écosystème ayant subi des dégradations et ciblant un état de référence. Cette référence, que l’on souhaite rétablir ou atteindre, est définie par un état approprié de l’ensemble des composantes de l’écosystème (biotiques, abiotiques et fonctionnelles) garantissant son intégrité à long terme. Un continuum d’interventions peut être mené selon le niveau de dégradation et ses causes : (i) les pressions ayant mené aux dégradations sont levées ou atténuées à un niveau permettant la récupération naturelle de l’écosystème, et (ii) si l’intervention sur les pressions en cause ne suffit pas au regard de l’objectif de restauration, des interventions sur les composantes de l’écosystème dégradé peuvent être envisagées pour assister voire accélérer sa récupération”.
  2. Stratégies d’intervention :

    Préconisation de qualifier les stratégies d’intervention selon un gradient d’intensité dépendant de l’état initial de l’écosystème et de l’état final souhaité.

  3. Cadre réglementaire :

    Alignement des conclusions scientifiques avec le Règlement européen sur la restauration de la nature pour une application légale efficace avec les acteurs de l’environnement.

  4. Adaptation locale :

    Importance de l’adaptation aux conditions locales pour l’efficacité des projets de restauration.

👉Lien vers l’étude